DÉVELOPPEMENT D’UN NOUVEAU CYSTOSCOPE ADAPTÉ À L’ANATOMIE VÉSICALE DU FŒTUS POUR LE TRAITEMENT PRÉNATAL DES OBSTACLES SOUS-VÉSICAUX.
La cystoscopie fœtale a été développée pour lever in utero les obstacles sous-vésicaux à l’écoulement des urines fœtales (LUTO = Lower Urinary Tract Obstruction) avec un risque d’évolution vers l’insuffisance rénale et un risque d’hypoplasie pulmonaire1. Cette technique chirurgicale reste limitée par des contraintes liées à l’inadéquation du matériel et de la forme de la vessie fœtale, responsables d’échecs et de morbidité surajoutée2–4. Ce projet a pour objectif la mise au point d’un cystoscope adapté au fœtus, en se basant sur l’étude anatomique de la vessie de fœtus ayant un obstacle sous-vésical.
UNE CHIRURGIE IN UTERO PRÉCOCE AMÉLIORE-T-ELLE LE PRONOSTIC FONCTIONNEL DU MYÉLOMÉNINGOCÈLE ?
L’objectif principal de ce travail est de quantifier les lésions médullaires sur une large série autopsique chronologique de MMC, afin de déterminer le pronostic d’une chirurgie in utero plus précoce. Nos résultats préliminaires suggèrent que cette chirurgie devrait être effectuée avant 16 semaines de gestation afin d’améliorer les résultats moteurs.
TRAITEMENT FŒTAL DE L’INFECTION CONGÉNITALE À CYTOMÉGALOVIRUS : ÉVALUATION DES NOUVEAUX ANTIVIRAUX, LE LETERMOVIR ET LE MERIBAVIR, ET ÉTUDE DE LEURS PASSAGES TRANSPLACENTAIRES DANS LE MODÈLE DE COTYLÉDON PERFUSÉ.
L’infection congénitale à cytomégalovirus (CMV) peut entrainer des séquelles sévères chez les foetus, nouveau-né et enfant (retard de développement, surdité). Lorsque la transmission verticale est confirmée, nous pensons que, débuter rapidement un traitement chez le foetus, pourrait améliorer son pronostic. Actuellement, le seul moyen est de donner le médicament à la mère dans le but de traiter le foetus. Ainsi, l’antiviral doit répondre à trois conditions : 1) être le moins toxique pour la mère 2) et pour le foetus 3) être capable de traverser le placenta. L’objectif final est donc de trouver un traitement de l’infection congénitale à CMV qui répond à ces conditions. Ainsi, nous avons évalué deux nouveaux antiviraux, le Letermovir (LMV) et le Maribavir (MBV) et étudié leurs passages transplacentaires dans le modèle du cotylédon perfusé.
MRI 3D MODELING OF A SURGICAL SCENE BEFORE FETOSCOPIC SURGERY
POURQUOI ?
Essor de la chirurgie fœtoscopique pour la prise en charge des malformations anténatales curables. Exemples : hernie de coupole diaphragmatique, VUP, STT …
Microchirurgie particulièrement compliquée du fait de la grossesse et des conditions opératoires variables : position placentaire, insertion ombilicale
Place de la chirurgie guidée par l’imagerie et des modélisations 3D
OBJECTIF
Réaliser un modèle 3D du pelvis féminin, de l’utérus et du placenta en per partum
Support : images IRM
En préopératoire d’une chirurgie fœtoscopique
MATÉRIELS & METHODES :
Trois femmes enceintes de grossesses simples
Au 3ème trimestre de la grossesse
Dont les fœtus ont des malformations diverses : atrésie digestive, malformation cardiaque, hernie de coupole diaphragmatique
Nécessitant la réalisation d’une IRM fœtale dans le cadre d’un bilan d’extension
IRM 1,5 Tesla, Séquences Fiesta (durée : 1min35)
Données IRM transférées sur le logiciel Slicer 3D version 4.8.1
PRINCIPE DE SEGMENTATION
Segmentation en contourant et coloriant chaque structure anatomique
INFECTIONS CONGÉNITALES À CYTOMÉGALOVIRUS
L’équipe de l’unité PACT (Prise en charge de anomalies congénitales et leur traitement) au sein de l’hôpital Necker Enfants Malades avec le Centre National de Référence (CNR) virologique sur le CMV, présente la plus grande expertise multidisciplinaire sur ce sujet et relève tous les défis posées par cette infection avant la naissance.
Nous avons développé une expertise particulière dans l’évaluation du risque d’infection fœtale chez les femmes présentant une première infection en début de grossesse.
Le premier volet de l’étude CYMEPEDIA a permis de préciser la prévalence et la sociologie de l’infection congénitale à CMV à la naissance en Ile-de-France, soit 0,37% des naissances.
- Notre laboratoire a développé une expertise particulière dans l’isolement du virus dans un simple écouvillon salivaire ou sur une goutte de sang séchée sur un buvard
- La moitié de ces infections sont la conséquence de la transmission d’ une première infection de la femme enceinte
- L’autre moitié survient chez les enfants de femmes déjà immunisées
- La gravité est la même dans ces deux populations d’enfants puisque XX% ont des symptômes à la naissance de même nature dans les deux cas.
- La typologie des populations exposées est bien définie : Pour les primo-infections, il s’agit de femmes jeunes d’un environnement socio-économique favorisé dont la contamination se fait par leur premier enfant en âge pré-scolaire, en particulier en crèche. Les infections non-primaires touches des femmes jeunes qui sont souvent issues de l’immigration sont exposées à travers une communauté d’enfants, leur niveau socio-économique est souvent bas et le chômage plus fréquent.
Le deuxième volet de l’étude CYMEPEDIA qui permet d’observer le devenir des enfants infectés a d’ores et déjà permis d’affirmer que la période critique de l’infection maternelle pour le risque du développement de l’enfant était le premier trimestre de la grossesse.
L’étude CYMEVAL a permis de préciser le pronostic et les risques d’anomalies du développement en fonction des symptômes présentés in utero par les fœtus infectés. Les principaux déterminants en sont le terme à l’infection maternelle, les signes échographiques, la quantité de virus circulant dans le sang fœtal et le retentissement sur la production des plaquettes s-du sang fœtal.
L’étude CYMEVAL a montré qu’il était possible de diminuer les symptômes de l’infection à la naissance des fœtus infectés symptomatiques en administrant un traitement antiviral à la femme enceinte.